This document was originally at: http://www.elegymag.com/articles/article.asp?id_art=3689.
This version is "as is" when the page was captured on February the 25th, 2003.
The original page is no more available...

Accueil Elegy
Aller sur 123Zic.com
RECHERCHE Mis à jourLe plan du site
Information








Accueil > Interview > Les articles


COLLECTION D'ARNELL-ANDREA - Le sacre du printemps

Le groupe des environs de Gien fait son retour dans une veine qui nous ramène à leurs premières amours, d’Un Automne à Loroy jusqu’aux Marronniers. Ancrés dans une tradition musicale de la fin du XIXe et toujours fidèles à la saison qui les a vus naître, l’automne, pour eux qui aiment à écouter Duparc, l’élégie n’a jamais été aussi belle…


Après cinq ans de silence phonographique, si l’on excepte la compilation CollAGE, collection d’Arnell-Andrea nous livre un album dont les 8 titres correspondent à des reprises acoustiques de titres de leurs trois premiers albums. Malgré les concerts de la fin de l’automne 2001 qui faisaient encore la part belle aux guitares, c’est en orchestre de chambre qu’ils abordent sur disque ce nouveau siècle.

  • Elegy : Comment se fait-il que l’on ait si peu l’occasion de vous voir sur scène ?
    Christophe : Il y a peu de concerts qui sont organisés en France pour ce type de musique et je crois que côté organisateurs, on ne pense pas vraiment à Collection d’Arnell-Andrea.
  • Lorsque vous avez fait le tribute à Kirlian Camera, vous êtes-vous vraiment renseignés à propos du groupe ?
    C’est une question d’intégrité par rapport à nos convictions. Je n’ai pas du tout envie de participer au tribute d’un groupe qui pourrait se révéler néo-nazi, d’extrême droite, ou je ne sais quoi. On a dit oui, mais à condition…
    Chloé : On est allés jouer à Rimini, donc on a pu s’informer sur place également.
  • Vous vous sentez plus proches de cette famille plutôt que de groupes auxquels on vous comparait à vos débuts comme Cocteau Twins ?
    Chr : On est de cette mouvance-là, mais c’est très large.
    Chl : Pour revenir à la question précédente, on n’a pas du tout pensé à ce que l’on faisait d’une manière commerciale. Si bien que le choix de notre nom ne doit pas faciliter les choses.
  • Vous avez une identité visuelle très marquée, pouvez-vous nous en parler ?
    On y a toujours tenu énormément.
    Chr : Nous nous en occupons ; des amis nous aident à l’occasion concernant le traitement informatique. La conception est un travail commun. C’est quelque chose de très important. On veut, par exemple, que le livret puisse accompagner ce qui se passe au niveau musical, mais pas trop. On veut que l’explicite suscite l’implicite, que ce ne soit pas une simple illustration ; que l’on puisse s’accaparer l’image.
    Chl : Cela permet de mieux se placer en fonction des émotions, que ce soit pour les diapos, les films…
    Chr : Tout ceci est choisi avec soin, nous y accordons beaucoup de temps. Entre deux albums, on fait ça, aussi (rires).
  • Vous avez une image d’intellectuels ; quels sont les ouvrages qui ont été décisifs dans l’évolution du groupe ?
    Chl : Il y a beaucoup de poésie au départ, celle du début du siècle. À cette époque, il y avait cette ambiance, les peintres, les musiciens qui constituaient une famille… L’expression d’un mouvement artistique y était forte. Peut-être que maintenant tout est plus cloisonné, c’est du moins mon impression. C’est quelque chose auquel on aspire toujours de travailler avec des peintres, d’établir des liens…
    Chr : C’est ce que l’on a toujours fait, par exemple, avec la pochette de Cirses des champs. Pour le prochain, ce sera la même chose.
  • Le cliché du Grand-Meaulnes que l’on vous a souvent prêté ?
    Oui, c’est vrai. Ça fait partie de ce que j’ai lu et de ce que j’aime.
  • Pour le prochain album, vous reviendrez à quelque chose de plus propre après une période un peu noisy ?
    Étant donné que l’electro prend de l’importance actuellement, on a voulu faire de l’acoustique pure et dure, ambiance début de siècle… On a voulu renouer avec ce qu’on aime écouter : Fauré, Schubert, Duparc, etc. Ce ne sera pas vraiment du classique, ça restera du Collection. Nous étions persuadés que cela allait être radicalement différent, mais finalement les gens disent que l’on nous reconnaît indéniablement. C’est assez classique du point de vue de la forme.
    Chl : On a pu constater, avec ces nouveaux morceaux, lors de quelques concerts, l’émotion qui jaillissait de ces compositions. On ne la retrouve pas avec une orchestration électrique. C’est plus simple, on arrive à un tour plus proche de nos convictions. Nous défendons la nature…
  • C’est un engagement réel de votre part ?
    Chr : Oui, complètement…
    Chl : … mais on ne milite pas…
    Chr : … pas de façon aussi radicale ou courageuse que les Young Gods, par exemple. Discrètement, on est très attachés à la nature. C’est quelque chose qui nous transporte.
    Chl : C’est un respect humain.
    Propos recueillis par Thorny Wakewald

    En n’oubliant pas Opera Multi Steel, groupe auquel collabore Carine Grieg, Franck Lopez et Catherine Marie lors des concerts (Une Idylle en péril, le nouvel album est pour bientôt), ainsi que O Quam Tristis, le groupe de Franz Torrès-Quévédo.
  • Conditions générales d'usage || Contactez-nous || Newsletter || Envoyer cette page à un ami

    Collection d'Arnell~Andréa web site navigation:

    «« Home page       « Press